Le terme “scepticisme” a pris de nombreuses connotations. Pour certains, il est synonyme de cynisme ou de négativité. Pour d’autres, il s’agit d’un refus d’accepter des conclusions scientifiques, alors que le scepticisme consiste simplement à insister sur les preuves avant d’accepter une affirmation.
Le scepticisme consiste simplement à penser en se basant sur des preuves et à aborder toutes les croyances et hypothèses avec un niveau de doute sain. Nous devons être ouverts à la possibilité de toutes les affirmations, mais pas au point de perdre la tête. Nous ne voulons pas être crédules ou nous laisser berner.
CEPENDANT, LES AFFIRMATIONS EXTRAORDINAIRES NÉCESSITENT DES PREUVES EXTRAORDINAIRES.
Et si les preuves suggèrent que nous devrions changer d’avis, alors nous devons être prêts à le faire, même si c’est inconfortable. Ne pas accepter des conclusions bien étayées à la lumière de preuves accablantes n’est pas du scepticisme, c’est du déni.
Essentiellement, le scepticisme consiste à proportionner la force de notre croyance à la force et à la qualité des preuves, et il est le fondement de la pensée critique et de la méthode scientifique.
Le scepticisme est aussi une source d’autonomie. C’est un bouclier contre ceux qui cherchent à nous tromper, et un outil puissant pour nous aider à prendre de meilleures décisions.
Nous sommes inondés d’informations. Mais comment pouvons-nous savoir ce qui est vrai ?
Considérez les affirmations suivantes :
- Un supplément promet que vous pouvez perdre 10 kilos sans faire de régime.
- Un courriel vous avertit que votre compte bancaire a été détourné et vous demande votre numéro de sécurité sociale.
- Une célébrité affirme que les vaccins ont causé l’autisme de son enfant.
- Un message sur les médias sociaux prétend qu’un homme politique dirige un réseau de trafic sexuel d’enfants.
- Une médium affirme qu’elle peut prédire votre avenir en lisant les lignes de la main.
- Un ami affirme qu’il a guéri son cancer grâce à des vitamines et à un régime alimentaire particulier.
- Un homme politique déclare que le changement climatique est un canular.
- Face à de telles affirmations, un sceptique s’arrête…. et se dit : “Attendez, quoi ? Comment pouvons-nous savoir si c’est vrai ?”
Cette simple évolution de la pensée est profonde, car il peut y avoir un réel préjudice à se laisser prendre à des affirmations qui ne sont pas vraies. Cela peut vous coûter de l’argent, voire la vie. Donc, avant de croire à l’une de ces affirmations, exigez des preuves.
Mais le moment le plus important et le plus difficile pour faire preuve de scepticisme est lorsque nous voulons que quelque chose soit vrai. Les affirmations qui s’inscrivent dans le cadre de nos croyances et de nos préjugés existants ont tendance à contourner notre bouclier de scepticisme, ce qui nous rend plus vulnérables à la tromperie.
Cet article est basé sur “How Skepticism Can Protect You From Being Fooled” de Thinking is power.
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