La polarisation politique

La polarisation et le biais de confirmation des utilisateurs sont des stratégies clés dans les campagnes de désinformation sur les médias sociaux. La polarisation conduit en effet à la colère et parfois à la violence. Examinons les résultats de nombreuses années de campagnes de polarisation en France, d’après une étude récente de l’IFOP.

Un Français sur trois croit aux théories du complot : Un lien entre les opposants à la vaccination et les compréhensifs de Poutine est visible.
Un Français sur dix pense que le gouvernement ukrainien est une junte infiltrée par des néo-nazis.
28% de la population pense que “l’opération militaire” de Poutine est bien accueillie par les Ukrainiens russophones.
30% pensent que l’Occident a poussé l’Ukraine à rejoindre l’OTAN et l’UE.

Un Français sur deux (52%), selon l’étude de ‘Ifop‘ l’Institut d’études de l’opinion publique , basé à Paris, est convaincu qu’au moins une des affirmations ci-dessus est correcte.

Les plus sensibles à la propagande de Poutine sont les électeurs de : Eric Zemmour, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon.

Les auditeurs de radio sont plus immunisés contre les théories du complot que leurs contemporains qui s’informent exclusivement sur Internet. Les personnes présentes sur les réseaux sociaux sont les plus faciles à manipuler. Ainsi, 37% des personnes “très conspirationnistes” affirment que les médias qu’elles utilisent sont plutôt des médias qui partagent leur point de vue, contre 26% en moyenne et 24% chez les personnes non conspirationnistes.

La sensibilité à la propagande de Poutine remonte à l’époque de la pandémie : depuis lors, plus d’un tiers croit aux théories du complot. Un sur dix est convaincu que les vaccins contiendront des nanopuces 5G. Dix-neuf pour cent pensent que les vaccins auraient causé des dizaines de milliers de morts.

60 % des Français croient à la sorcellerie et/ou à la voyance. Une personne sur trois craint le mauvais œil. Il y a trois fois plus de théoriciens du complot parmi les superstitieux que dans la minorité des esprits rationnels.

En effet, 75% des Français disent avoir été confrontés à des fake news. Un sur cinq admet avoir été trompé au moins une fois. Les idées fausses sont connues pour être les plus enseignantes.

Pourtant, les Français ne sont plus aussi facilement trompés. Les jeunes sont beaucoup plus rusés et prudents que leurs aînés, qui partagent sept fois plus de fake news sur Facebook.

En bref, la viralité des fausses informations sur les médias sociaux est directement liée à la polarisation et à la ségrégation croissantes des utilisateurs. Comme nous le savons maintenant, la tendance humaine à acquérir des informations en adhérant à son système de croyances joue un rôle central dans les cascades d’informations. L’exposition sélective joue un rôle crucial dans la diffusion du contenu et facilite la formation de chambres d’écho – des groupes de personnes partageant les mêmes idées qui acquièrent, renforcent et façonnent leur récit préféré. Pour améliorer la façon dont nous contribuons de manière constructive à la fragile situation sociale de notre société, il est crucial que nous évitions de tomber dans les chambres d’écho et que nous apprenions les sept tactiques rhétoriques les plus importantes qui sont susceptibles d’amplifier la polarisation.

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