Les mensonges, canulars et théories du complot sur le changement climatique sont encore courants sur Twitter, Facebook, TikTok et YouTube, malgré les promesses de répression. Selon Advance Democracy, un organisme de recherche qui étudie la désinformation, on trouve encore sur ces plates-formes des messages et des vidéos niant le changement climatique, contestant ses causes ou minimisant ses effets, mais il manque souvent des avertissements ou des liens vers des informations crédibles.
L’année dernière, Twitter a ajouté un nouveau sujet sur le climat afin de diriger les utilisateurs vers des informations crédibles sur le changement climatique. Facebook a ajouté des étiquettes d’information sur les messages relatifs au changement climatique afin d’orienter les utilisateurs vers son „Centre d’information sur les sciences du climat“ et YouTube a cessé de diffuser des publicités niant le changement climatique.
En mai dernier, Advance Democracy a signalé des centaines de milliers de messages sur Twitter niant le changement climatique et utilisant des termes tels que „fraude climatique“, „canular du changement climatique“ ou „culte du climat“. Une semaine plus tard, Twitter a ajouté un nouveau sujet sur le climat pour diriger les utilisateurs vers des informations crédibles sur le changement climatique. Les cinq comptes qui ont reçu le plus d’engagements en 2021 pour des posts niant le changement climatique faisaient référence au „Grand Minimum Solaire“, la fausse croyance que le Grand Minimum Solaire, une période de faible activité solaire, refroidira la planète et provoquera la prochaine ère glaciaire.
Des documents internes fournis à USA TODAY et à d’autres organismes de presse par la dénonciatrice Frances Haugen ont montré que Facebook est une source principale d’informations sur le climat pour les utilisateurs. Selon Advance Democracy, 7 290 messages utilisant des termes déniant le changement climatique ont généré 800 760 interactions (c’est-à-dire des réactions, des commentaires et des partages) en 2021. Deux des posts les plus populaires aux États-Unis au second semestre 2021 n’étaient pas étiquetés.
Les “panneaux d’information“ de YouTube manquent dans les vidéos
Selon les directives de YouTube, lorsqu’un spectateur recherche ou regarde des vidéos „sujettes à la désinformation“, un panneau d’information devrait apparaître avec des informations de fond provenant de sources tierces indépendantes. YouTube interdit également les publicités qui font la promotion de la désinformation sur le changement climatique.
Advance Democracy affirme qu’aucun panneau d’information n’est apparu lors de la recherche de vidéos pour 10 phrases clés associées à la négation du changement climatique, mais qu’une publicité d’Amazon renvoyant à des livres qui nient l’existence du changement climatique est apparue.
TikTok
Les vidéos utilisant des hashtags associés à la négation du changement climatique ont généré 1,53 million de vues. Les vidéos n’étaient pas étiquetées. Les directives de TikTok ne traitent pas spécifiquement de la désinformation sur le changement climatique.
Advance Democracy a constaté qu’un faible pourcentage des hashtags associés au déni du changement climatique était utilisé pour la contre-messagerie. Une recherche sur #grandsolarminimum n’a donné lieu à aucune vidéo réfutant le canular.
TikTok a déclaré avoir supprimé les comptes et le contenu qui violaient ses politiques après que USA TODAY se soit renseigné.
D’autre part, les mensonges sur le changement climatique, en général, sont si difficiles à contrer sur TikTok. Les scientifiques estiment qu’il est très difficile de traquer la désinformation sur ce réseau social. „Et ce, malgré le fait que la plateforme ait lancé en 2020 un programme de vérification des faits en partenariat avec des organisations indépendantes de vérification des faits qui „aideraient à examiner et à évaluer l’exactitude du contenu“ sur la plateforme.“
Et pour cette raison, les fact-checkers sont tenus d’examiner attentivement tous les contenus signalés pour repérer les fausses informations. Ils ne s’occupent donc que des vidéos très virales, ce qui limite leur efficacité. Ils passent alors de longues heures à traquer les publications trompeuses en essayant de comprendre les termes utilisés, en observant le texte, les légendes….
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