L’Organisation mondiale de la santé a mis en garde cette semaine contre l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 dans le monde, en raison d’une combinaison de facteurs tels que la désinformation sur la fin de la pandémie, la levée de l’obligation du port du masque, la fin de la distanciation physique et une variante Omicron BA.2 plus transmissible.
Au cours de la semaine écoulée, l’Organisation mondiale de la santé a constaté une augmentation de 8% de la détection des cas de COVID-19, avec plus de 11 millions de résultats de tests positifs.
“Après plusieurs semaines de baisse, les cas de COVID-19 signalés sont à nouveau en augmentation dans le monde, en particulier dans certaines régions d’Asie”, a déclaré à Reuters à Genève le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Gebreyesus.
Ces augmentations se produisent malgré la réduction des tests de dépistage dans certains pays, ce qui signifie que les cas que nous observons ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Il faut s’attendre à la poursuite des épidémies et des poussées locales, en particulier dans les zones où les mesures de prévention de la transmission ont été levées, mais les niveaux de mortalité sont “inacceptablement élevés” dans de nombreux pays, notamment lorsque les niveaux de vaccination sont faibles parmi les populations sensibles.
Chaque pays est confronté à une situation différente, avec des défis différents, mais la pandémie n’est pas terminée !
Une combinaison de facteurs alimente l’augmentation des cas dans le monde, à commencer par une variante plus transmissible, Omicron, qui se transmet à un niveau très intense dans le monde entier. Il s’agit de sous-lignées d’Omicron telles que BA.1 et BA.2. BA.2 qui sont plus transmissibles, et ce sont les variantes les plus transmissibles que les scientifiques ont vues du virus SRAS-COV2 à ce jour.
LA DÉSINFORMATION EST LA RAISON PRINCIPALE DE LA CONFUSION QUI RÈGNE ENCORE
Le récit de désinformation qui circule en ce moment est qu’Omicron est bénin, que la pandémie est terminée et que c’est la dernière variante à laquelle nous devrons faire face. Le Dr Mike Ryan, directeur exécutif du programme des urgences sanitaires de l’OMS, a précisé que le virus ne s’est pas encore ” stabilisé ” dans un schéma purement saisonnier ou prévisible. “L’idée selon laquelle nous en avons fini avec le virus dans l’hémisphère nord et que nous devons attendre l’hiver prochain, je pense (par exemple) que lorsque nous observons l’augmentation des taux au Royaume-Uni, nous devons être très vigilants et prudents”, a-t-il déclaré.
L’expert a ajouté que le virus est encore “très en forme” et qu’il se déplace facilement. Dans le contexte de la baisse de l’immunité et des vaccins qui n’agissent pas parfaitement contre l’infection, le virus continuera probablement à se propager dans le monde.
“Il sera parfois élevé dans certaines régions, puis se déplacera et sera à nouveau plus élevé, il se déplacera vers une autre zone où l’immunité est en baisse. Le virus détectera des poches de sensibilité, et nous survivrons sur ces poches pendant des mois jusqu’à ce qu’une autre poche s’ouvre.
“C’est ainsi que fonctionnent les virus. Ils s’établissent dans une communauté et se déplacent rapidement vers la communauté suivante qui n’est pas protégée”, a-t-il expliqué, précisant que les experts ont observé des schémas similaires avec le virus de la polio.
“Nous comprenons parfaitement que le monde ait besoin de tourner la page et veuille tourner la page sur le COVID-19, mais ce virus se propage très efficacement entre les personnes et si nous ne mettons pas en place les bonnes interventions, le virus saisira les occasions de continuer à se propager, et plus le virus se propage, plus il a d’occasions de changer”, a ajouté le Dr Van Kerkhove.
Les deux médecins et le chef de l’OMS, Tedros, ont également parlé de l’importance de la vaccination, soulignant que la majorité des décès se produisent chez les personnes non vaccinées, les personnes âgées et les personnes souffrant d’affections sous-jacentes qui n’ont pas reçu la série complète de vaccins efficaces.
Lire l’article complet sur Reuters
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