Avec la popularité croissante des deepfakes malveillants, nous vivons en effet l’émergence d’une nouvelle génération de désinformation. Les deepfakes devenant de plus en plus sophistiqués et accessibles, les individus et organisations malveillants peuvent créer et diffuser des contenus trompeurs, alors que notre société n’est pas équipée pour distinguer le vrai du faux, et encore moins pour agir avec discernement contre ce phénomène.
Les deepfake, également appelés Hypertrucages, sont une forme de trucage qui a gagné du terrain sur les médias sociaux. Si la technologie peut être intéressante, elle fait aussi craindre le pire à certains égards. Les Hypertrucages utilisent des enregistrements audio et vidéo de personnes réelles disant et faisant des choses qu’elles n’ont jamais dites ou faites, créés à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique.
Du côté du bon usage de la technologie, par exemple, le Dalí Museum a réussi l’exploit de faire revivre synthétiquement Salvador Dalí afin qu’il puisse saluer les visiteurs de son exposition et prendre un selfie, ou autoportrait, avec eux.
Mais aussi, du côté de l’utilisation malveillante de la technologie, une femme a utilisé cette même technologie pour créer de fausses vidéos des pom-pom girls rivales de sa fille afin de les intimider.
Un autre exemple alarmant est l’utilisation du deepfake phishing pour cyberattaquer des entreprises. Dans un exemple très médiatisé de 2019, des cybercriminels ont utilisé le deepfake phishing pour tromper le PDG d’une entreprise d’énergie basée au Royaume-Uni et l’amener à leur virer 243 000 dollars, selon le Wall Street Journal. Grâce à un logiciel d’usurpation de voix basé sur l’IA, les criminels ont réussi à se faire passer pour le responsable de la société mère de l’entreprise, faisant croire au PDG qu’il parlait avec son patron.
Les attaques de phishing par deepfake peuvent prendre la forme d’une attaque en temps réel : l’imitation audio ou vidéo est si sophistiquée qu’elle fait croire à la victime que la personne à l’autre bout du fil est bien celle qu’elle prétend être.
Soit une attaque en temps non réel : un cybercriminel usurpe l’identité d’une personne par le biais de faux messages audio ou vidéo qu’il diffuse ensuite par des canaux de communication asynchrones, tels que le chat, l’e-mail, la messagerie vocale ou les médias sociaux. Ce type de communication réduit la pression exercée sur les criminels pour qu’ils répondent de manière crédible en temps réel, ce qui leur permet de perfectionner un clip deepfake avant de le distribuer.
En bref, aujourd’hui, n’importe qui peut créer ses propres fake news, les prouver avec une vidéo ou un audio deepfake et les diffuser dans n’importe quel but. Ceci étant dit, l’utilisation du deepfake dans la désinformation n’est pas nouvelle, alors pourquoi devrions-nous maintenant être plus préoccupés par l’émergence de cette technologie ?
- L’essor de ce phénomène nous oblige désormais à douter de la véracité de tout contenu audiovisuel. Les démentis sont de plus en plus crédibles et les dividendes du menteur de plus en plus puissants. N’importe qui peut facilement remettre en cause des faits irréfutables.
- De plus, comme nous l’avons expliqué précédemment, les vidéos sont particulièrement efficaces pour déclencher des réactions émotionnelles car nous considérons généralement la vidéo comme une preuve irréfutable de véracité.
Il existe actuellement de nombreux débats sur les meilleures solutions pour faire face à ce problème, nous pensons que l’éducation a l’avantage de traiter le problème à sa source et de renforcer la résilience de notre société, de l’inoculer afin qu’elle dispose d’un meilleur radar pour les deepfakes.
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