Opérations sous faux drapeau

Le terme “sous faux drapeau” ou “false flag” en anglais est un terme politique et militaire qui dérive à l’origine de la terminologie maritime. Il désigne des manœuvres trompeuses et des opérations d’infiltration, généralement menées par l’armée ou une agence de renseignement de l’adversaire ou d’un tiers, afin de dissimuler l’identité et les intentions de l’auteur réel.

L’action est ainsi activement confiée à l’adversaire ou à une tierce partie impliquée, qui peut être un individu, une organisation, un groupe religieux ou ethnique, voire un État. L’acteur réel, dans ce cas, agit “sous faux drapeau”, ce qui s’accompagne généralement d’une utilisation ciblée de la désinformation et est soumis au secret le plus strict afin de se protéger contre la découverte du véritable auteur.

Les opérations qui ont été rendues publiques visaient notamment à porter délibérément atteinte à des réputations, à mettre en scène des activités terroristes et à créer des motifs de guerre (c’est-à-dire à mentir sur la cause de la guerre).

Ces opérations sont généralement conçues de manière à ce que le gouvernement en question ou même la direction du service de renseignement concerné puisse nier de manière crédible avoir quoi que ce soit à voir avec elles. Ce concept a été développé sous le nom de “Plausible Deniability” dans les années 1950 pour les actions de la CIA.

Cependant, les opérations sous faux drapeau ne se limitent pas uniquement aux agences de renseignement et aux gouvernements. Cette technique est en effet très répandue.

Tel est le cas de la déclaration de Great Barrington qui a causé des dommages considérables lors de la pandémie de Covid, en donnant l’impression que les résultats scientifiques de la pandémie étaient mis en doute par un grand nombre d’experts. Les signataires de la déclaration étaient effectivement des universitaires et des chercheurs, mais ils n’étaient pas des experts dans le domaine du COVID-19. Ils agissaient d’une opération “sous un faux drapeau”.

De même, lorsque des scientifiques non spécialistes du climat affirment au public qu’il n’existe pas de consensus scientifique sur la théorie du changement climatique dû à l’homme (ce consensus existe !), il s’agit ici également d’une opération “sous faux drapeau”.

Dans les deux cas, l’objectif était de semer le doute sur le consensus scientifique. on pourrait donc dire que ces exemples sont des variantes de la stratégie du doute.

Une autre variante courante du “false-flag” ou “sous faux drapeau” est la création de fausses ONG qui ne semblent représenter que la société civile, alors qu’en réalité elles sont contrôlées et/ou financées par des entreprises, des gouvernements ou d’autres acteurs en arrière-plan et représentent leurs intérêts en public. Il en va de même pour les groupes de réflexion qui font semblant d’être indépendants.

Un exemple bien connu d’opération “false-flag” ou “sous faux drapeau” est le site de la Recherche politique suisse (RPS). Le site prétend être “un projet indépendant de recherche et d’information sur la propagande géopolitique dans les médias suisses et internationaux”, alors qu’en fait, il diffuse toutes les fausses informations imaginables sur les thèmes du covid, de la vaccination, du changement climatique, de l’Ukraine et de la 5G. Personne ne sait qui se cache derrière le site et a les moyens de le gérer de manière tout à fait professionnelle. Aucun journaliste n’a été en mesure de le découvrir.

Étant donné qu’il est souvent cité dans les médias et qu’il reçoit beaucoup de visiteurs des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Allemagne, il semble raisonnable de supposer qu’il est l’instrument d’une campagne de désinformation plus large.

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